Chaque œuvre naît d’un objet glané —
singulier par son usage, les signes qu’il arbore, sa matérialité ou son histoire
— observé, photographié, puis reconstitué de mémoire en trois dimensions. Les signes graphiques que ces objets portent sont redessinés, altérant ainsi les messages qu’ils véhiculent.
L’ensemble est ensuite recomposé, déplacé et hybridé avec des éléments issus des univers du jeu vidéo ou de la production d'images d’architecture. Les artefacts générés se déploient sous forme d’images, d'installations ou d’expériences en réalité augmentée, oscillant entre archive spéculative et fiction visuelle.
Ce processus volontairement lacunaire devient un outil d’analyse et de distanciation : la reconstruction imparfaite révèle notre rapport subjectif au réel, les filtres de la mémoire et la plasticité du regard.
Études s’inscrit dans une pédagogie du regard, en écho aux pratiques traditionnelles du croquis d’après nature et aux méthodologies empiriques de la représentation. Elle engage un dialogue avec les travaux de Philippe Descola sur Les formes du visible, ainsi qu’avec ceux de Lorraine Daston et Peter Galison sur la construction historique de l’objectivité scientifique.
Entre observation minutieuse et interprétation libre, Études explore notre relation aux objets, à leur matérialité, à leur fonction — réelle ou projetée — . Une série en devenir, conçue comme un laboratoire d’expérimentation, où chaque pièce agit à la fois comme trace, hypothèse et image d’un monde en lente dilution dans son double numérique imaginaire.
Techniques mixtes...
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